J'ai sombré quand ma soeur jumelle est morte, et mes amies m'ont reconstruite, morceau par morceau.
Depuis, je pensais que jamais rien ne pourrait nous séparer.
Jusqu'à ce que débarque cette nouvelle fille...
Auteure : Cat Clarke
Editeur : Robert Laffont, Collection R
2017
Harper a choisi de vivre dans un pensionnat depuis le décès de sa sœur jumelle. Elle a souhaité s'éloigner de ses parents, car elle ne supportait plus le climat familial. De condition modeste, elle a pu intégrer cet établissement après la victoire de son père à la loterie nationale. Malgré sa discrétion Harper a réussi à se constituer un petit groupe d'amie et arrive petit à petit à surmonter son chagrin. Cet équilibre difficilement acquis va être perturbé par l'arrivée d'une nouvelle pensionnaire...
Comme tous les romans de Cat Clarke, Girlhood se lit très vite et assez facilement. La plume de l'auteure est très fluide, mais je n'ai pas retrouvé le coté incisif et percutant qui me plaît tant chez elle. Cat Clarke a pourtant le don de mettre en évidence ce qui fait mal et dérange. Malheureusement, je n'ai pas ressenti dans ce roman. Je m'attendais à ce qu’elle nous propose un quasi-huis clos dérangeant et étouffant, et j'ai finalement eu une histoire classique de lycéennes jalouses et mal dans leur peau.
Harper, l’héroïne est un personnage assez pénible à supporter. Convaincue d'être à l'origine de l'anorexie de sa sœur, maladie qui l'a emporté, elle vit avec le poids de la culpabilité. Sa souffrance aurait pu être touchante, mais son comportement m'a empêché de partager ses sentiments. Elle ne se remet jamais en question. Très centrée sur elle-même ; elle ne voit pas que ses camarades vivent, elles aussi, des moments difficiles. Par ailleurs, j'ai été surprise de voir à quel point elle était manipulable. Elle a beau dire qu'elle adore ses trois amies, elle leur tourne facilement le dos et accorde bien plus de crédit au propos de Kristy, sa nouvelle amie. Ça me peine de le dire, mais je suis restée de marbre face à ses souffrances et ses remords. À aucun moment, Cat Clarke a trouvé les mots pour me faire ressentir sa peine.
Kristy la petite nouvelle est bien plus intéressante. Son personnage aurait mérité d'être étoffé, car elle avait un vrai potentiel de méchante. Elle flirte plusieurs fois avec la folie et joue à la perfection la jeune fille innocente. Pendant toute ma lecture, j'ai prié pour que le final soit à la hauteur de ce que Cat Clarke à l'habitude de nous proposer et voir la folie de Kristy éclater aux yeux de tous. Seulement ça n'a pas été le cas, le final est aussi conventionnelle que tout le reste.
En conclusion, Girlhood est un roman jeunesse qui se lit sans déplaisir, car Cat Clarke reste Cat Clarke, mais l'intrigue ne brille pas par son originalité. On est loin des romans coups de poing qu'elle a pu nous proposer par le passé. C'est dommage, car les thèmes du deuil et de l'anorexie auraient mérité un meilleur traitement.
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Un grand merci aux éditions Robert Laffont de m'avoir permis de lire ce roman issue de
la Collection R
la Collection R

Oui, ce n'est pas le meilleur de l'auteur.
RépondreSupprimerIl y a aussi Perdue et retrouvée qui m'avait franchement déçue. En faite j'aime bien quand elle fait des fins cruelles :D
SupprimerC'est le seul que j'ai lu de l'autrice, et j'ai bien aimé, mais c'est peut-être parce que je n'avais pas de points de comparaison, du coup. La seule chose qui m'a déplu, c'est la fin un peu bisounours / guimauve... en tout cas, j'ai vraiment envie de découvrir d'autres romans de Cat Clarke !
RépondreSupprimerMais tout à fait, la fin est beaucoup trop simpliste. Cat clarke nous a habitué a des fins tellement horribles et cruelles que que là je suis déçue. J'ai l'impression qu'elle n'a pas osée aller au bout de son idée.
SupprimerAlors contrairement à toi, j'ai bien aimé cette fin qui justement sort de ce qu'elle nous propose actuellement. J'étais persuadée que ça allait mal se finir et justement la surprise est dans cette fin simplissime.
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